La travailleuse du sexe et les membres LGBT, sous la coordination de l'organisation Weka, se joignent aux femmes du monde entier pour commémorer le 8 mars, Journée internationale de la femme, qui célèbre les réalisations culturelles, politiques et socio-économiques de toutes les femmes dans leurs diversités.
Beaucoup d'efforts et de progrès ont été enregistrés aux niveaux local, régional et international pour parvenir à l'égalité des sexes, autonomiser les femmes et élever les femmes politiquement, économiquement et socialement.
Cependant, dans un pays où le travail du sexe est criminalisé, les travailleuses du sexe dans leur diversité ne sont pas libres de jouir pleinement des égalités dans tous les objectifs mondiaux durables. La criminalisation du travail du sexe impose un obstacle à toutes les travailleuses du sexe dans leurs diversités pour atteindre l'égalité sociale, économique et politique et les expose à des violations de leurs droits humains.
Le thème de l'ONU Femmes : L'égalité des sexes aujourd'hui pour un avenir durable avec le hashtag, #Breakthebias est venu au bon moment, surtout lorsque COVID-19 a accru les inégalités parmi les femmes marginalisées.
Selon le rapport de police sur la criminalité 2020, publié en 2021, un total de 16 257 personnes ont été victimes de crimes liés au sexe, dont 14 320 étaient des adolescentes, 202 étaient des adolescents, 1 632 étaient des femmes adultes et 103 étaient des hommes adultes. Cela montre que les femmes et les filles sont encore plus confrontées à la violence sexuelle. Ces chiffres ne montrent qu'un petit échantillon de cas documentés, mais beaucoup ne sont ni signalés ni documentés.
De nombreuses travailleuses du sexe et d'autres femmes ne signalent pas les cas de violation en raison des injustices opérationnelles dans le pays qui criminalisent encore les travailleuses du sexe et marginalisent les femmes en général.
En tant qu'organisation du travail du sexe et LGBTI à Uvira, nous défions les barrières sociales, économiques, culturelles et structurelles qui continuent de paralyser les travailleuses du sexe dans leurs diversités, les rendant plus vulnérables aux inégalités. La peur d'être jugée, arrêtée pour travail du sexe et délits contre nature pour les travailleuses du sexe trans ne peut être stoppée qu'en dépénalisant le travail du sexe et en brisant le préjugé selon lequel les travailleuses du sexe sont moins que des femmes ordinaires. Reconnaître que le travail du sexe est un travail et accorder aux travailleurs du sexe l'égalité d'accès aux soins de santé, à la justice, aux postes de direction et aux droits du travail, tout comme les autres emplois.
Il est important de noter que Weka Organisation, à travers sa mission et d'autres activités, plaide pour la mise en place de plans d'actions et de stratégies nationaux qui prennent pleinement en compte les questions de genre, en particulier l'inclusion des travailleuses du sexe et des LGBTI dans la plateforme de prise de décision pour des politiques, plans, actions et programmes visant à intégrer toutes les catégories de femmes et LGBTI dans toutes les sphères de la vie doivent être mis en œuvre au niveau national pour dynamiser le développement des femmes et LGBTI en Afrique et en République Démocratique du Congo en particulier.
Joyeuse journée de la femme!!