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JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES TRAVAILLEURS DU SEXE

3 MARS 2022



Cette année 2022, WEKA Organisation et ses membres se joignent au reste du monde pour commémorer le 3 mars la Journée internationale des droits des travailleurSEs du sexe, sous le thème global « TRAVAIL ». Le Réseau mondial des projets sur le travail du sexe (NSWP) met l'accent sur le thème des droits du travail parce que les travailleurs du sexe sont souvent exclus des lois nationales du travail.


En République démocratique du Congo, la criminalisation du travail du sexe exclut les travailleurs du sexe des lois nationales du travail qui pourraient protéger et promouvoir leurs droits au travail. Les lois criminalisent également les tiers et ceux qui bénéficient des revenus du travail du sexe, rendant l'industrie illégale dans le pays.


Cet obstacle a accru la vulnérabilité des travailleurs du sexe à toutes les formes de violations sur leur lieu de travail et ils ont été continuellement ciblés parce qu'ils opèrent « illégalement ».


L'article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) stipule que toute personne a droit au travail, au libre choix de son emploi, à des conditions de travail justes et favorables et à la protection contre le chômage. L'Organisation internationale du travail (OIT) estime que les travailleuses du sexe font vivre entre cinq et huit autres personnes grâce à leurs revenus et contribuent également au développement de l'économie en payant des impôts. Priver les travailleurSEs du sexe de leurs droits du travail, c'est violer leurs droits humains fondamentaux de travailler et de gagner leur vie.


La reconnaissance du travail du sexe en tant que travail obligerait les gouvernements à reconnaître que les traités, lois et politiques internationaux et nationaux du travail s'appliquent également au travail du sexe, ce qui créera un espace pour que les organisations de travailleurs du sexe tiennent les gouvernements responsables de la promotion et de la protection des droits des travailleurs du sexe.


Appel à l'action


Nous appelons nos législateurs, ainsi que la Commission des droits de l'homme de la RDC, à revoir toutes les lois et politiques punitives et discriminatoires qui ont continué d'empêcher les travailleurs du sexe d'exercer leur profession et de criminaliser l'achat de services sexuels et ceux qui bénéficient des revenus du travail du sexe.

Le gouvernement devrait reconnaître le travail du sexe comme un travail et étendre aux travailleurs du sexe toutes les protections légales et tous les droits auxquels tous les travailleurs ont droit.



La dépénalisation protège le droit des professionnel(le)s du sexe de choisir et d'exercer librement leur métier

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